Après la sortie de l’album « Ne fût ce qu’en chine » diffusé dans les « coups de cœur » 2016 par Françoise Degeorges (émission Couleurs du Monde sur France Musique), Anne Berthod signa un très bel article, récompensé des 3 T dans Télérama, tout comme Etienne Bours dans Trad Mag de mars/avril 2016 (n°166), Lakhdar Hanou revient avec « Argile ».  

Lakhdar Hanou fait naître cet album d’une histoire Mésopotamienne. Avec la complicité de son oud – conteur des orients – il trace un scénario autour des prêtresses héritières de ces mythes qui font vibrer les voix du passé. Créé à partir des textes chantés du poète syrien Adonis et des premiers récits mythologiques sur des tablettes d’argile, ARGILE fait écho à notre Babylone moderne. Cette musique narrative devient un prétexte pour composer des thèmes sur le premier des déluges en forme de requiem oriental, des rythmes enjoués et des improvisations pour escorter l’épopée de Gilgamesh. 

Il ne fallait pas moins d’un ensemble acoustique avec piano, chants, percussions, et des archers du violon et du violoncelle pour faire vibrer des mélodies envoûtantes aux sonorités classiques occidentales-orientales. La déesse Ishtar conquiert à nouveau ses lettres de noblesse grâce à la dévotion, à la transe d’une danse . Un album sommé de ramener quelques vérités aux féminins pour faire résonner l’essence d’argile dont nous sommes tous pétris.

 

Argile
Suzanne Abdalhadi